Le stress est un mécanisme naturel déclenché par notre organisme en réponse à un agent stresseur. Il peut être bénéfique comme il peut être néfaste pour notre santé. Comprendre ce qu’est le stress et comment il fonctionne est indispensable pour se protéger de ses effets négatifs.
Définition du stress
Selon l’OMS, le stress est « un état d’inquiétude ou de tension mentale causé par une situation difficile ». C’est aussi « une réponse humaine naturelle qui nous incite à relever les défis et à faire face aux menaces auxquels on est confrontés dans notre vie ».
Le mot « stress » est assez récent : c’est le Docteur Hans Selye, endocrinologue à l’Institut de Médecine et de Chirurgie Expérimentale de l’Université de Montréal au Canada, qui l’a employé pour la première fois en 1936. Mais la notion de stress existe depuis toujours puisqu’il s’agit d’une réponse naturelle de l’organisme face à l’agression par un agent physique, psychique ou émotionnel. Cette notion est utilisée pour désigner à la fois l’agent stresseur, la réaction à cet agent et l’état physique et psychique qui en découle.
Le mécanisme du stress
Comment fonctionne le stress ? Par quoi est-il provoqué ? Que se passe-t-il dans notre organisme lorsqu’il est exposé à un agent stresseur ? Nous faisons le point pour mieux comprendre comment le stress.
Le stress, une réaction de survie
Souvent perçu comme négatif, le stress est en fait un mécanisme de protection et de survie de l’organisme et de ses fonctions vitales (organes vitaux et cerveau).
C’est grâce au stress que notre organisme est capable de s’adapter aux différentes conditions externes et internes. Face à une situation nouvelle, l’agent stresseur, le stress déclenche une série de réactions de sauvegarde.
Ce mécanisme existe depuis aussi longtemps que nous existons. Il a permis à nos ancêtres de survivre en s’adaptant aux changements (nouveaux environnements, climat…) et à l’évolution. Face à un agent stresseur, le stress leur permettait de mobiliser les fonctions organiques de l’organisme pour provoquer un comportement favorisant la survie. Si aujourd’hui, les stimuli ont changé, le mécanisme du stress est toujours le même.
Le fonctionnement du stress
Quand nous percevons un danger par le biais de nos sens (odorat, vue, toucher, ouïe…), le cerveau va d’abord l’analyser avant de stimuler l’hypothalamus, le siège de nos émotions. Celle-ci va envoyer un message à l’hypophyse, qui va envoyer un message aux glandes surrénales, situées juste au-dessus des reins. Les glandes surrénales vont libérer plusieurs hormones, dont le cortisol (surnommée l’hormone du stress), l’adrénaline et la noradrénaline (précurseur de l’adrénaline).
Ces hormones déclenchent une série de réactions dans le corps : la fréquence cardiaque s’accélère, la respiration devient plus rapide, la pression sanguine augmente afin de mieux irriguer les muscles… Le stress entraîne aussi une augmentation de la glycémie et une diminution du temps de coagulation du sang. Toutes ces réactions permettent de préparer notre corps à agir. Mais elles vont aussi mettre en tension le corps et ses organes, notamment le cœur, les poumons, les reins et les vaisseaux sanguins.
Le stress, une réponse en deux étapes
Les hormones jouent un rôle important lorsque le corps fait face à un agent stresseur : elles permettent à l’organisme de mobiliser la force et l’énergie nécessaire pour faire face à la menace perçue. Cette mobilisation se fait en deux étapes.
La première étape est celle du choc. Le cerveau perçoit la situation, les émotions sont stimulées, le tonus musculaire faiblit et certaines manifestations physiques sont visibles. La personne exposée au stress est pâle, elle a l’estomac noué, la gorge serrée, elle transpire ou elle tremble.
La deuxième étape est celle de la réaction, pendant laquelle le corps se prépare à fuir ou à se défendre. L’hypothalamus s’active et libère les hormones du stress. L’organisme est en état d’alerte.
« Bon » et « mauvais » stress : comment les différencier ?
On parle souvent de bon ou de mauvais stress. On distingue deux types de stress : le stress aigu et le stress chronique.
Le stress aigu est qualifié de « bon » stress car il est mobilisateur. Le corps gère rapidement la situation et retrouve ensuite son état normal.
Le stress chronique est qualifié de « mauvais » stress car il est affaiblissant. Il est causé par une exposition prolongée au stress. En fait, c’est un peu comme si nous étions en alerte en continu. Le corps libère continuellement les hormones du stress et l’organisme s’épuise. Le stress chronique, en affaiblissant l’organisme, instaure un terrain propice au développement de maladies et de dérèglements physiques, psychiques et émotionnels (fatigue chronique, problèmes de digestion, anxiété, difficultés à se concentrer, pertes de mémoire…).
Le stress, réponse naturelle du corps à un agent stresseur, peut donc être positif lorsqu’il est ponctuel. En revanche, un stress répété sera mauvais pour la santé. Or, nos modes de vie modernes nous exposent au stress chronique : il est donc important de prendre des mesures au quotidien pour lutter contre le stress.